Fermer

Login

You've been logged-out from spontex.

Authenticate

Your spontex.org account




Or




New here?
Create your account in a single clic


   
  
  
  
You are done! (oui, on vous demande SEULEMENT ça : login / MDP. Le reste, on s'en fout !)
Validate:


Données personnelles ?

Information on this website is public but you have to be logged-in to share. Login, means "give a username and a password". Then, you'll be able to fill some more but nothing is mandatory. If you can read this, it means you clicked on something restricted to logged-in. NOBODY DIED registring here. If you wish not to register, feel free, but don't click on that link again :-)

Titre
Please share those informations... but do not forget to add a link to spontex!
you should never read that.

Le coin lecture


Avatar of Ghost
Ghost - April 19, 2012 - 17:32:28

Ceci dit, si tu commences tout juste, je te conseille en anglais… Alcoo et moi avons commencé et fini en français, mais en anglais c’est quand même un peu mieux (même si le traducteur a reçu plusieurs prix pour son boulot).

Exactement.


Avatar of Manux
Manux - Sept. 27, 2012 - 20:58:40

J'ai terminé deux bouquins d'un inconnu découvert par hasard: Edgar Hilsenrath

Un gars qui a connu les ghettos de l'Allemagne nazie avant de partir pour la Palestine, israël, puis New York. Il ressort de tout ça des bouquins un peu choc, à tel point qu'il a longtemps été censuré en Allemagne.

Le type doit être un peu timbré, le style est burlesque et noir, on dirait du Dard, du Rabelais et parfois du Céline. Bref, j'adore.

Donc deux bouquins géniaux, Fuck América, dont je ne me rappelle plus, parce que c'est loin, mais il était génial.

Et le Nazi et le Barbier. Pour vous résumer, c'est l'histoire d'un ancien Nazi exterminateur (Max Schulz), qui après la guerre, se procure une identité de juif (Itzig Filkenstein) et file en Palestine afin d'éviter un procès. Et là ou ça devient sympa, c'est que le type fini par adhérer et devenir complètement Sioniste et participe à la construction d'israël. Je vous laisse imaginer les paradoxes et quiproquos qui peuvent en résulter. Quoiqu'il en soit, j'ai adoré.


Avatar of Beri
Beri - Sept. 28, 2012 - 10:14:08

Basé sur des histoires vraies ou alors c'est du fictif avec des bases historiques ?


Avatar of Manux
Manux - Sept. 28, 2012 - 10:59:34

Fictif avec des bases historiques. On sent que le mec était sur place et qu'il s'est fait son film. C'est gorgé de ressentiments plus ou moins nauséabonds.


Avatar of Minizyl
Minizyl - Sept. 28, 2012 - 13:17:57

Je pensais à ce thread récemment, j'avais très envie de le relancer pour vous parler de Tolstoï qui m'a définitivement conquise dans sa version longue avec Guerre et Paix, après m'avoir déjà conquise avec ses nouvelles.

Je sais que Guerre et Paix fait 2000 pages (d'ailleurs, je n'ai pas encore terminé) et qu'il faut donc une certaine motivation pour se lancer, mais pour tous ceux qui veulent s'essayer au russe, je conseille La mort d'Ivan Illitch qui fait partie de mon top 5 livres. Je citerai aussi Maître et serviteur, ou Le Diable (teinté d'un peu d'érotisme).


Avatar of Beri
Beri - Sept. 28, 2012 - 13:28:54

Du cul ! Du cul !


Avatar of Be@
Be@ - Sept. 28, 2012 - 13:38:14

Beri, dans ce cas, je t'invite à lire Sade ou en auteur plus récent Lucia Etxebarria :-)


Avatar of lauvergnat
lauvergnat - Sept. 28, 2012 - 13:39:48

Oui, enfin Sade c'est pas “teinté d'un peu d'érotisme”, c'est beaucoup plus trash… La seconde, connais pas


Avatar of looz
looz - Sept. 28, 2012 - 13:40:43

J'avais commencer à lire la première partie de guerre et paix, j'avais adoré. Mais impossible de trouver la seconde partie dans la même édition, du coup je l'avais jamais fini.
Je viens de enfin le trouver, et j'ai repris la lecture depuis le début mais j'avoue que j'ai un peu de mal cette fois…

Par contre, je viens d'en finir un autre de Tolstoï, Hadji Mourat, vraiment bien mais pas dans le style habituel de Tolstï.

Sinon, niveau littérature russe, je suis clairement plus Dostoïevski.


Avatar of Be@
Be@ - Sept. 28, 2012 - 13:45:36

Ben il réclame du cul, pas de l'érotisme.
De Luxia Etxebarria, j'ai lu “Ce que les hommes ne savent pas : Le sexe vu par les femmes” et “Aime-moi, por favor !”. Ce n'est pas de la grande littérature mais ça se lit.


Avatar of Minizyl
Minizyl - Sept. 28, 2012 - 13:54:27

J'aurai même pas du dire ça. Je voulais juste souligner les différents styles. On parle de littérature, pas d'un magazine cochon…

looz: J'ai justement jamais lu Dostoïevski. J'hésite presque, parce que j'aurai un peu l'impression de trahir Tolstoï. Mais je m'y mettrais un jour, c'est certain.
Je n'ai pas lu Hadji Mourat (j'avais le Pléiade Souvenirs et récits, j'ai commencé à Polikouchka, et perdu le bouquin après avoir terminé Le père Serge, je m'en veux encore).


Avatar of Be@
Be@ - Sept. 28, 2012 - 14:11:03

Sade et Etxebarria ne publient pas plus des magazines cochons. Etchebarria publie (publiait je devrais dire) des romans érotiques certes, mais clairement plus délicats que Sade (qui pourrait plus être qualifié de pornographe) dont certains passages , je dois l'avouer, m'ont été insoutenables.
L'érotisme, la sexualité ont toujours été présents dans la littérature et chez les plus grands auteurs, à différents degrés.


Avatar of Minizyl
Minizyl - Oct. 1, 2012 - 19:10:52

Autre révélation de ces jours-ci, Les cerfs-volants de Romain Gary. Commencé hier, il sera certainement terminé ce soir. Je n'ai pas arrêté de rire, puis de pleurer, puis de rire, etc. Et impossible de lâcher le livre une seconde.

Je connaissais l'auteur par son autobiographie uniquement, La promesse de l'aube que j'avais lu au collège en troisième (j'avais rien compris et détesté, comme l'ensemble de ma classe, trop tôt) et que j'ai relu plus tard avec énormément de plaisir.
Je crois qu'à l'époque où j'étais amoureuse de Jean Seberg j'avais récupéré pour le lire Les oiseaux vont mourir au Perou mais je voulais aussi voir le film, et il me semble que finalement je n'ai fait ni l'un ni l'autre.

En tous cas, ça m'a donné très envie de mieux connaître cet auteur et je crois que je vais me faire une session Romain Gary.


Avatar of Be@
Be@ - Dec. 26, 2012 - 12:11:01

Pour les amateurs du genre, voici un traité dont l'extrait m'a faite sourire. 110 pages sur l'art de péter, ce n'est pas rien !


Avatar of Arpegius
Arpegius - April 10, 2013 - 14:06:34

« Le monde va finir.

La seule raison, pour laquelle il pourrait durer, c’est qu’il existe. Que cette raison est faible, comparée à toutes celles qui annoncent le contraire, particulièrement à celle-ci : Qu’est-ce que le monde a désormais à faire sous le ciel ? — Car, en supposant qu’il continuât à exister matériellement, serait-ce une existence digne de ce nom et du Dictionnaire historique ? Je ne dis pas que le monde sera réduit aux expédients et au désordre bouffon des républiques du Sud-Amérique, que peut-être même nous retournerons à l’état sauvage, et que nous irons, à travers les ruines herbues de notre civilisation, chercher notre pâture, un fusil à la main. Non ; car ces aventures supposeraient encore une certaine énergie vitale, écho des premiers âges.

Nouvel exemple et nouvelles victimes des inexorables lois morales, nous périrons par où nous avons cru vivre. La mécanique nous aura tellement américanisés, le progrès aura si bien atrophié en nous toute la partie spirituelle, que rien, parmi les rêveries sanguinaires, sacrilèges ou antinaturelles des utopistes, ne pourra être comparé à ses résultats positifs. Je demande à tout homme qui pense de me montrer ce qui subsiste de la vie.

De la religion, je crois inutile d’en parler et d’en chercher les restes, puisque se donner la peine de nier Dieu est le seul scandale, en pareilles matières. La propriété avait disparu virtuellement avec la suppression du droit d’aînesse ; mais le temps viendra où l’humanité, comme un ogre vengeur, arrachera leur dernier morceau à ceux qui croient avoir hérité légitimement des révolutions. Encore, là ne serait pas le mal suprême.

L’imagination humaine peut concevoir, sans trop de peine, des républiques ou autres États communautaires, dignes de quelque gloire, s’ils sont dirigés par des hommes sacrés, par de certains aristocrates. Mais ce n’est pas particulièrement par des institutions politiques que se manifestera la ruine universelle, ou le progrès universel ; car peu m’importe le nom. Ce sera par l’avilissement des cœurs.

Ai-je besoin de dire que le peu qui restera de politique se débattra péniblement dans les étreintes de l’animalité générale, et que les gouvernants seront forcés, pour se maintenir et pour créer un fantôme d’ordre, de recourir à des moyens qui feraient frissonner notre humanité actuelle, pourtant si endurcie ? — Alors, le fils fuira la famille, non pas à dix-huit ans, mais à douze, émancipé par sa précocité gloutonne ; il la fuira, non pas pour chercher des aventures héroïques, non pas pour délivrer une beauté prisonnière dans une tour, non pas pour immortaliser un galetas par de sublimes pensées, mais pour fonder un commerce, pour s’enrichir, et pour faire concurrence à son infâme papa, fondateur et actionnaire d’un journal qui répandra les lumières et qui ferait considérer le Siècle d’alors comme un suppôt de la superstition. — Alors, les errantes, les déclassées, celles qui ont eu quelques amants et qu’on appelle parfois des Anges, en raison et en remerciement de l’étourderie qui brille, lumière de hasard, dans leur existence logique comme le mal, — alors celles-là, dis-je, ne seront plus qu’impitoyable sagesse, sagesse qui condamnera tout, fors l’argent, tout, même les erreurs des sens ! Alors, ce qui ressemblera à la vertu, que dis-je, tout ce qui ne sera pas l’ardeur vers Plutus sera réputé un immense ridicule. La justice, si, à cette époque fortunée, il peut encore exister une justice, fera interdire les citoyens qui ne sauront pas faire fortune. Ton épouse, ô Bourgeois ! ta chaste moitié, dont la légitimité fait pour toi la poésie, introduisant désormais dans la légalité une infamie irréprochable, gardienne vigilante et amoureuse de ton coffre-fort, ne sera plus que l’idéal parfait de la femme entretenue. Ta fille, avec une nubilité enfantine, rêvera, dans son berceau, qu’elle se vend un million, et toi-même, ô Bourgeois, — moins poète encore que tu n’es aujourd’hui, — tu n’y trouveras rien à redire ; tu ne regretteras rien. Car il y a des choses, dans l’homme, qui se fortifient et prospèrent à mesure que d’autres se délicatisent et s’amoindrissent ; et, grâce au progrès de ces temps, il ne te restera de tes entrailles que des viscères ! — Ces temps sont peut-être bien proches ; qui sait même s’ils ne sont pas venus, et si l’épaississement de notre nature n’est pas le seul obstacle qui nous empêche d’apprécier le milieu dans lequel nous respirons ?

Quant à moi, qui sens quelquefois en moi le ridicule d’un prophète, je sais que je n’y trouverai jamais la charité d’un médecin. Perdu dans ce vilain monde, coudoyé par les foules, je suis comme un homme lassé dont l’œil ne voit en arrière, dans les années profondes, que désabusement et amertume, et, devant lui, qu’un orage où rien de neuf n’est contenu, ni enseignement ni douleur. Le soir où cet homme a volé à la destinée quelques heures de plaisir, bercé dans sa digestion, oublieux — autant que possible — du passé, content du présent et résigné à l’avenir, enivré de son sang-froid et de son dandysme, fier de n’être pas aussi bas que ceux qui passent, il se dit, en contemplant la fumée de son cigare : « Que m’importe où vont ces consciences ? »

Je crois que j’ai dérivé dans ce que les gens du métier appellent un hors-d’œuvre. Cependant, je laisserai ces pages, — parce que je veux dater ma colère. »

Charles Baudelaire, Fusées, XXII, 1851


Avatar of Yuku
Yuku - April 10, 2013 - 16:03:16

Je n'ai pas compris Arp.


Avatar of Schtroumpf
Schtroumpf - April 10, 2013 - 16:09:54

En fait, il faut lire.


Avatar of Arpegius
Arpegius - April 10, 2013 - 16:10:19

C'est juste un petit passage de Baudelaire pour son anniversaire.

Si c'est le texte lui-même que tu ne comprends pas, relis-le plus lentement, autant de fois qu'il le faut (je l'ai lu trois fois moi).


Avatar of Yuku
Yuku - April 10, 2013 - 16:12:56

C’est juste un petit passage de Baudelaire pour son anniversaire.

Du coup je comprends.


Avatar of Be@
Be@ - April 10, 2013 - 16:34:57

Sans savoir qui en est l'auteur et sa date de publication, on pourrait placer ce texte encore aujourd'hui.